AmazighSouss vous souhaite une bonne visite et navigation pour mieux connaitre notre communauté et ses 4 000 ans d'histoire
   
  Amazigh-Souss
  Histoire 2
 
Histoire des Amazighs
Quelques rappels historique
Groupe de peuples dont on retrouve les traces, à diverses époques, depuis l'Égypte jusqu'à l'Atlantique et du Niger à la Méditerranée. Aussi loin qu'on remonte dans le passé, l'Afrique du Nord est occupée par des Berbères, connus des historiens grecs et latins sous des noms divers : Garamantes du Sahara, Maures et Sanhadjas implantés dans la zone intermédiaire Algérie-Mali-Maroc, Numides et Gétules de Tunisie et d'Algérie, Nasamons et Psyles de Lybie, ...etc.
Des Phéniciens aux Romains
Jusqu'à l'époque romaine, ces peuples, apparentés au moins par la langue, persévéraient dans une civilisation néolithique. Pasteurs, agriculteurs, ils vivaient divisés en tribus; la division restera un fait constant et essentiel de l'histoire berbère.
A la variété originelle du peuplement, se sont superposées, au fil de l'histoire, les influences de plusieurs civilisations. Le Maroc que le seul détroit de Gibraltar sépare de l'Europe, fut au moins dès le III ème millénaire en relation avec l'Espagne.
Dès la fin du II ème millénaire av. J.-C. , les Berbères entrèrent en relation commerciales intermittentes avec les Phéniciens qui fondèrent ,vers 1100 av. J.-C., sur la côte atlantique 
le comptoir de Lixus (auj. Tchemmich), puis plus près du détroit, ceux de Tingis (Tanger) et d'Abyle. Les Berbères subirent ensuite l'influence de Carthage qui fonda des comptoirs sur la côte méditerranéenne. Ainsi les carthaginois, qui ont commercé plusieurs siècles avec les Berbères, leur ont apporté non seulement l'or, la vigne et certaines méthodes agricoles, mais aussi de nouveaux rites religieux.
Au III ème s. av. J.-C., sur le peuple des Massyles établis entre Constantine et l'actuelle frontière tunisienne, régnait le premier roi berbère connu Masinissa qui avec l'alliance des Romains, fonda le royaume de Numidie. En échange Massinissa apporta son aide à Scipion l'Africain contre Carthage. A la chute de Carthage, en 146 avant J.-C., les romains se sont imposés militairement dans tout le Maghreb; mais leur pénétration , limitée de surcroît à la partie nord n'a sûrement pas eu la même portée que la précédente.
Les Berbères et l'Antiquité Romaine:
La province romaine d'Afrique se limitait à l'origine au territoire carthaginois annexé par Rome et borné à l'ouest par la "Fossa regia" qui, partant de Tabarka , se dirigeant vers le sud est pour atteindre la côte au sud de la ville actuelle de Sfax. A l'ouest de cette Afrique romaine, s'étendait , au II ème s. av. J.-C., le royaume de Numidie contre lequel Rome dut mener une dure guerre au temps de Jugurtha (113/105 av. J.-C.), un autre grand-chef berbère, petit fils de Massinissa. Une partie du royaume de Numidie, après la défaite de Jugurtha, fut donné par Rome au roi de Mauritanie Bocchus qui livra Jugurtha aux Romains.
A l'époque des guerres civiles, le roi numide Juba  Ier fut entraîné dans l'alliance avec les pompéiens contre César. Ce dernier, après avoir vaincu les pompéiens à Thapsus (46 av. J.-C.), modifia l'organisation de l'Afrique romaine en créant à l'ouest de la "Fossa regia" , avec l'ancien royaume de Numidie annexé, une "Africa nova". Les deux provinces d' "Africa vetus" et d' "Africa nova" d'abord confié à Lépide, passèrent en 36 av. J.-C. à Auguste, qui annexa le reste de la Numidie (25 av. J.-C.) et dédommagea le fils de Juba Ier, Juba II, Berbère romanisé, savant, collectionneur d'objets d'art, en lui donnant la Mauritanie.
Mais celle-ci fut à son tour incorporée à l'Empire en 40 apr. J.-C. dans le but d'essayer d'étendre la domination romaine à tout le Maghreb, les Berbères se soulevèrent, obligeant finalement les Romains à se cantonner dans la partie septentrionale du Maroc actuel, où ils établirent les colonies de Tingis, Zilis, Lixus et Volubilis; la civilisation berbère se perpétuant dans les montagnes. Dès le milieu du III ème s., l'autorité romaine fut gravement menacée par l'agitation des tribus berbères, et, en 285, Dioclétien dut ramener le "limes" romain en cette région à l'oued Loukkos, ce qui réduisait en fait la Mauritanie Tingitane à la région de Tanger, qui fut rattachée administrativement à la province espagnole de Bétique.
Malgré les incessants soulèvements des tribus berbères, les romains surent donner au maghreb un remarquable essor économique, construisirent les villes de Volubilis , Tipasa, Timgad, Lambèse, Cherchell,...etc et pratiquèrent une politique d'assimilation qui ne réussit pourtant pas à faire disparaître l'originalité berbère.
Les vandales qui envahirent et ruinèrent le maghreb au V ème siècle ne parvinrent pas plus à soumettre les Berbères. Le maghreb reconquis par Bélisaire (entré à Carthage après sa victoire sur Gélimer à Tricamarum en 533), resta sous l'autorité nominale de l'empire d'Orient pendant plus d'un siècle. Mais la domination byzantine se fit rapidement détester par les excès de sa fiscalité, et l' afrique du Nord tomba dans l'anarchie au VII ème siècle.
Les Berbères au temps des conquêtes arabes:
A la conquête arabe, qui commença en 647, à cette date les fidèles de Mahomet sont en Tunisie. Les arabes furent au début peu nombreux: au VII ème s., 5 000 à 10 000 combattants de Okba Ben Nafi, le premier conquérant, puis les 100 000 à 200 000 membres des tribus de Beni Hilal et Beni Soleim, qui au XI ème s. achevèrent de convertir le Maghreb.
Les Berbères opposèrent une longue résistance, incarnée par le chef de l'Aurès, Koçaila, puis par une femme, la Kahina, que certains historiens ont pu surnommer la Jeanne d'Arc berbère (vers 695). Sans doute les Berbères devaient-ils, au cours du VIII ème s., se convertir massivement à l'islam: en 711 un groupe de Berbères fraîchement convertis passent sous les ordres de Tariq le détroit de Gibraltar. Mais leur résistance continua de s'exprimer par leur adhésion à l'hérésie kharidjite , ce qui déclencha en 740, une nouvelle révolte. Les Arabes ne parvinrent à rétablir la situation qu'à partir de 761. Renonçant alors à la politique d'exactions des débuts de la conquête, ils laissèrent s'épanouir le particularisme berbère dans les royaumes des Idrissides , des Aghlabides et de Tahert .
Cependant l'entente ne devait pas durer longtemps entre Arabes et Berbères: à la fin du IX ème s. , ceux-ci se rallièrent à une nouvelle hérésie religieuse, le chiisme, très différente du kharidjisme, mais qui leur permettait d'exprimer leur soif d'indépendance. Cependant, après le départ des Fatimides pour Le Caire et les ravages de l'invasion hilalienne, c'est au nom du sunnisme orthodoxe que la réaction des Amazighs s'exprima, au XI ème s., avec les Almoravides , puis avec les Almohades . Ces derniers réalisèrent - fait unique dans l'histoire - l'unité du Maghreb, mais, au XIII ème s., l'Empire almohade commença à se fractionner pour donner naissance à de nouvelles dynasties berbères, les Mérinides de Fès, les Abdelwadides de Tlemcen, les Hafsides de Tunis.
Selon* Les recherches archéologiques et historiques attestent de la présence de l'Homme (Acheuléen, Néanderthalien, Homo-sapiens…) en Afrique du Nord, le Sahara et dans les Îles Canaries, depuis la nuit des temps. Cet Homme est souvent considéré comme l'ancêtre des Amazighes, peuple actuel de la région. De par la position stratégique de leur région, les Amazighes ont échangé des influences réciproques avec toutes les grandes civilisations du pourtour méditerranéen et transsaharien : phénicienne, pharaonique, grecque, romaine, islamiques, africaine, etc. Ils sont cités par les grands historiens gréco-romains de l'antiquité tels Hérodote, Procope, Plinus, aussi bien que par les historiographes musulmans, tels Al-Bekri, Al-Masoudi, Ibn khaldoun, et encore plus tard par Marmol ou Léon l'Africain.
Dans tous les cas, les Amazighes sont décrits comme étant un peuple distinct, résistant farouchement à l'assimilation de ses assaillants, mais aussi capable d'ouverture et de compromis. Cette mentalité leur a permis de fonder une civilisation authentique dans cette partie du monde méditerranéenne. Des commentateurs de l'époque coloniale moderne, notant encore une fois la résistance amazighe à la «mission civilisatrice Européenne» sont allés jusqu'à affirmer qu'ils ratent là leur chance historique «pour la deuxième fois», après avoir rejeté la romanisation, plus d'un millénaire auparavant.
Partant de leurs perspectives spécifiques, voilà en somme l'image qu'ont bien voulu véhiculer les historiens, étrangers pour la plupart, sur les Amazighes. Ceux-ci se sont contentés d'agir, même «en marge de l'histoire», comme l'a écrit un éminent amazighiste européen contemporain.
Ce symposium vise à jeter un regard critique sur le discours historique sur ce peuple, et sur les différentes manières dont les Amazighes sont vus à travers l'histoire. Il vise aussi à poser les fondements d'une histoire originale amazighe, écrite par et pour les Nord-africains d'aujourd'hui. Il tente également de contribuer à une accumulation scientifique sur l'histoire d'une des plus anciennes civilisations méditerranéennes du notre monde au temps de la mondialisation.
*d'après :Les sixièmes assises de l'Université d'été d'Agadir
Symposium international sur l'histoire des Imazighens
Agadir (Maroc) du 21 au 23 juillet 2000 

Autre article

Vers la fin du IIIe siècle, l'empire est menacé par les invasions germaniques et les guerres civiles. L'administration romaine évacue les villes de l'intérieur de la Maurétanie Tingitane. A Volubilis, ce retrait se produit vers 285. A partir de cette date, l'évolution de la cité est d'autant plus difficile à cerner que les vestiges tardifs ont été délaissés voire détruits lors des premières fouilles. Jusqu'au début du Ve siècle, la population locale qui n'avait aucune raison de suivre le retrait de l'armée et de l'administration continue d'habiter les quartiers de l'époque romaine. Les maisons sont tout d'abord réparées à l'aide de matériaux de remploi. Puis il semble que le mode de vie romain soit peu à peu abandonné: le plan des maisons est remanié, le tracé des rues est modifié. Les bâtiments publics sont barrés par des murs grossièrement assemblés, signe d'une disparition des institutions romaines.
Au VIe siècle, alors que l'aqueduc n'est plus en fonctionnement, la population se réfugie à l'ouest, vers l'oued Khoumane devenu sans doute la principale source d'alimentation en eau. Elle se protège derrière une nouvelle enceinte de 600 mètres de long. Les autres quartiers tombés en ruines servent alors de carrières et de nécropoles. Les tombes sont constituées de sarcophages ou de morceaux de dalles couvertes de pierres plates. Certaines d'entre elles abritent des sépultures chrétiennes: les corps sont couchés sur le dos, la tête orientée à l'est. D'autres vestiges attestent l'existence d'une communauté chrétienne. Quelques objets ont été exhumés, comme un encensoir, une figurine représentant peut-être l'image du bon pasteur, des lampes portant le chrisme. Mais l'origine de ces objets reste incertaine. La découverte de quatre épitaphes chétiennes a longtemps conforté l'hypothèse d'une christianisation tardive de la population volubilitaine. Il semble plutôt qu'il s'agisse d'une petite communauté originaire d'Altava, en Oranie, qui aurait fait souche à Volubilis. Le maintien de la religion chrétienne dans l'ancienne Maurétanie Tingitane jusqu'aux VIe et VIIe siècles est cependant mentionné par Ibn Khaldoun lorsqu'il relate l'arrivée d'Idris à Fès. On peut aussi remarquer que quatre siècles après la disparition de la Tingitane romaine, une partie des Volubilitains conservait l'usage de la langue latine, de l'état-civil romain et du calendrier de l'ancienne province.
canalisation en remploi dans le quartier ouest
lampe décorée du chrisme 
marque du Christ, formée des deux premières lettres grecques de son nom.


AUTRE RAPPEL HISTORIQUE DU MAROC






 








 
  Aujourd'hui sont déjà 42115 visiteurs (103999 hits) Ici! Cpyright  
 
Esperant que tu soit satisfait,si par hasard vous avez des renseignements (meme historique) ,des articles et des photos pour enrichire ce site,je serais heureux de les recevoire . Merci pour votre visite Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement